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Contexte

Généralités

Aujourd'hui, la biodiversité est menacée au niveau local comme à l'échelle mondiale. Les pressions qui pèsent sur elles sont nombreuses : les pollutions diverses, les changements climatiques, l'urbanisation croissante et la réduction des espaces non bâtis, la déforestation, la fragmentation des milieux naturels et leur fréquentation excessive et parfois peu respectueuse, l'intensité de l'exploitation agricole et du pâturage excessif, l'assèchement des zones humides, …

La prise de conscience de la finitude des ressources et des conséquences des activités humaines sur le milieu naturel met cette manière d'utiliser le territoire en question et invite à en projeter une autre, qui soit plus durable. Car en effet, l'Homme est dépendant de la nature et des services rendus par celle-ci, notamment pour la santé, le climat, l'eau, les ressources naturelles.

Dorénavant, chaque projet de construction ou de rénovation, petit ou grand, représente une opportunité pour consolider, maximiser la présence de nature et de la biodiversité en ville.

En Région de Bruxelles-Capitale

Bruxelles possède un patrimoine vert important. Les innombrables jardins privés en relation avec les parcs publics, les bois et forêts et les grands domaines, offrent des refuges à la faune et la flore et en font l'une des capitales les plus vertes d'Europe. Cette abondance d'espaces verts en ville participe à la qualité de l'air, régule l'écoulement des eaux, procure des denrées alimentaires (potagers), contribue au bien être des habitants, participe à la création de microclimats,... En outre, la grande variété de milieux ou d'habitats pour la faune et la flore joue un rôle primordial dans la préservation de la biodiversité. En effet, Bruxelles recèle une diversité biologique exceptionnelle : près de 800 espèces de plantes et 46 espèces de mammifères, dont 19 espèces de chauve-souris, 92 espèces indigènes d'oiseaux nicheurs, etc.

Répartition des espaces verts en région de Bruxelles-Capitale2010 © Bruxelles Environnement

Cependant, les phénomènes observés à l'échelle mondiale le sont également à l'échelle de la RBC :

  • La pression de plus en plus forte sur les surfaces non bâties qui sont de moins en moins nombreuses. De 1980 à 2003, la surface cadastrée bâtie totale en Région de Bruxelles Capitale aurait augmenté de 30%, au détriment de la surface non bâtie. Ceci provoque une fréquentation humaine plus élevée des espaces ouverts restants, préjudiciable à leur équilibre.
  • La disparition d'espèces animales et végétales en raison de la disparition de leurs habitats. Le coucou ou le pouillot siffleur sont typiquement des oiseaux qui ont besoin d'habitats spécifiques en forêt ou en milieux semi-ouverts, or ces milieux se font de plus en plus rares ou disparaissent. Concernant les espèces végétales, on estime aujourd'hui à 30% la part des espèces végétales présentes en RBC qui sont menacées, rares, vulnérables ou en recul. Ceci s'explique notamment par la raréfaction des milieux ouverts pauvres et secs. Certaines plantes aquatiques nécessitant une bonne qualité d'eau sont également menacées de disparition.
  • La présence d'espèces exotiques envahissantes. Le développement de ces espèces animales et végétales peut perturber les équilibres écologiques, et être en concurrence avec d'autres espèces indigènes.

La mise en place d'un maillage vert et d'un maillage bleu, la gestion écologique des espaces verts et la protection de zones « Natura 2000 » sont les actions qui ont été entreprises par la Région de Bruxelles Capitale pour la sauvegarde et la protection du patrimoine écologique.

Les maillages vert et bleu ont pour objectif de relier les espaces verts entre eux (maintenance et/ou création de couloirs verts), d'en créer de nouveaux dans les zones qui en sont particulièrement dépourvues et de préserver et développer la biodiversité de la faune et la flore (sur les trois types de terrain dont elle dépend : habitat, terrain de chasse et terrain d'accouplement). Ceci permet de répondre à la demande des habitants, de favoriser la mobilité des piétons et des cyclistes, d'améliorer les qualités paysagères de la ville, de préserver le patrimoine naturel et d'accroître la biodiversité. Parallèlement à la maximisation des parcs et espaces verts publics, le maillage vert est à étendre sur les parcelles. En effet, les jardins privés, constituant 32% des espaces verts à Bruxelles, ainsi que les surfaces construites représentent un potentiel non négligeable pour la biodiversité dans notre ville.

Carte du maillage vert bruxellois

 

Carte du maillage vert bruxelloisMaillage vert et bleu, Bruxelles, 2010 © Bruxelles Environnement
Dernière révision le 23/11/2016