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Pose d'une fenêtre neuve

Les pertes thermiques d'une fenêtre ne sont pas uniquement dues au châssis et au vitrage, mais aussi à « l'espaceur » qui maintient les feuilles du double ou triple vitrage écartées et aux points de contacts entre le châssis et la baie. L'ensemble doit donc être évalué avant la pose d'un nouveau châssis en bois, bois-alu, aluminium ou PVC.

Quels matériaux de châssis choisir?

Le choix du châssis est développé dans le Dossier | Choix durable des châssis , les différentes solutions sont résumées ci-dessous.

Pose d'un châssis neuf / remplacement du chassis existant (double ou triple vitrage)

Châssis bois

  • L'utilisation du bois en accord avec les critères environnementaux doit répondre à trois conditions relatives à son origine , son traitement et à la présence d'un label .
  • Les châssis bois nécessitent un traiteent / entretien plus ou moins régulier.

Châssis neuf avec double vitrage

image15.jpegSource: CERAA asbl

Châssis bois-alu

  • Par la présence d'un capot alu protégeant le châssis bois, les châssis bois/aluminium représentent un compromis intéressant permettant de limiter l'entretien des châssis et l'utilisation d'essences de bois nobles.

Châssis neuf avec triple vitrage

image16.jpegSource: CERAA asbl

Châssis aluminium

  • Étant donné la forte conductivité thermique de l'aluminium, un principe de coupure thermique en matériau isolant a été conçu pour répondre aux exigences en matière de confort thermique des menuiseries extérieures.

Châssis en aluminium à coupure thermique

image17.jpeg© Architecture et Climat - LOCI – UCL

Châssis PVC

  • Le PVC présente un avantage non négligeable du point de vue budgétaire et de facilité d'entretien.

Châssis en PVC à trois chambres

image18.jpeg© Architecture et Climat - LOCI – UCL

Les châssis en acier ne figurent pas parmi les dispositifs proposés par cette dossier. En effet, ceux-ci sont peu utilisés du fait de leur impact environnemental important et du fait de leur coût assez élevé (surtout pour une habitation unifamiliale).

image19Source : Guide pratique pour les architectes, La fenêtre et la gestion de l'énergie
  1. Première frappe (étanchéité principale à l'eau)
  2. Chambre de décompression drainée
  3. Récupération des eaux et évacuation vers l'extérieur
  4. Deuxième frappe avec joint périphérique continu (étanchéité principale à l'air)
  5. Chambre pour loger la quincaillerie
  6. Insert en mousse isolante

Les châssis en acier à coupure thermique présentent cependant certains atouts.

Avantages :

  • Remarquable résistance mécanique de l'acier et des assemblages par soudage. Le châssis acier permet de garantir la rigidité et la stabilité d'ensembles vitrés de grandes surfaces.
  • Excellente résistance à l'effraction;
  • Profilés élancés, nombreuses formes possibles.

Inconvénient :

  • Prix élevé.

Les châssis en acier sont en général mis en œuvre pour des raisons patrimoniales.

Quelles performances thermiques viser pour les fenêtres ?

Il y a souvent confusion entre la performance thermique d'une fenêtre et celle d'un vitrage. La performance d'une fenêtre est calculée en faisant une moyenne des performances du châssis, du vitrage, de l'espaceur qui maintient les feuilles du double ou triple vitrage écartées, des éventuelles OAR (ouvertures d'admission réglables) et des éventuelles parties opaques (ou panneaux). La pondération entre les différentes valeurs dépend de la surface relative des divers éléments.

De façon simplifiée, la PEB permet le calcul suivant :

Ufenêtre = 0.3 x Uchâssis + 0.7 x Uvitrage + 3 x 0.05 ou 0.07

(selon que le vitrage ait un Ug > ou < 2W/m²K)

Il faudra aussi tenir compte des éventuelles pertes thermiques dues au raccord du châssis à la paroi, bien que celles-ci ne soient pas comptabilisées dans le calcul PEB du coefficient U de la fenêtre.

Des pertes thermiques au niveau d'une fenêtre ne sont pas seulement dues à celles des châssis et du vitrage. En effet, des pertes sont également possibles entre vitrage et châssis au niveau de l'espaceur mais également entre le châssis et la baie. La figure ci-dessous illustre ces pertes thermiques. Pour ces raisons, la norme NBN EN 10077-1 et -2 (utilisée notamment dans le PHPP) tient compte dans son calcul des performances thermiques des fenêtres, portes et fermetures en plus des coefficients de transmission thermique du châssis et du vitrage, d'un pont thermique au niveau de l'espaceur ψesp [W/m.K] qui dépend à la fois du type de châssis, du vitrage et de l'intercalaire en lui-même. Cette norme tient également compte d'un pont thermique de mise en œuvre ψmise en œuvre [W/m.K]. Sa valeur dépend de la position du châssis par rapport à l'isolant de la façade.

Calcul des performances thermiques d'une fenêtre selon la norme NBN EN 10077-1 et -2

image06frSource Homegrade

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La check-list des Maisons de l'énergie

Ce document aborde le placement de châssis neufs à travers les questions suivantes :

  • Définir ses objectifs
  • Analyser son bâtiment
  • Estimer les coûts
  • Poser les bonnes questions à l'entrepreneur
  • Vérifier les conditions techniques et administratives pour l'obtention des aides financières
  • Vérifier si le devis est suffisamment détaillé, entre autre pour avoir droit aux aides financières.

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Dernière révision le 17/09/2015