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Etude et réalisation des détails d'exécution

Afin d'assurer la faisabilité, la stabilité et les performances techniques de l'ouvrage, il convient d'étudier et de réaliser :

  • Le relevé de la situation existante (dans le cas d'intervention sur des châssis existants) sur lequel apparaissent :
    • La composition du châssis et les raccords entre le vitrage et le châssis (ouvrant/dormant, système d'ouverture, quincailleries, vitrage, parclose, profils d'étanchéité, conduit de drainage, canal de drainage, casse-goutte,...)
    • Les raccords entre le châssis et le gros-œuvre (position du châssis dans la baie, composition des murs, linteaux,...) et avec les finitions (tablette, plafonnage,...)
    • Les matériaux
    • Les cotes
  • Les détails de la situation projetée comprenant :
    • Le détail de l'intervention sur le châssis existant ou le détail du nouveau châssis
    • Les raccords entre le châssis et le gros-œuvre ainsi qu'avec les finitions (tablette, plafonnage,...). Si l'étanchéité à l'air est assurée par une bavette d'étanchéité, dessiner celle-ci, les raccords entre le châssis et le gros-œuvre sur les détails.

Comment assurer l'étanchéité à l'air des fenêtres ?

  • Au niveau du châssis : Double barrière d'étanchéité

Tout châssis doit posséder au moins deux frappes. La frappe la plus à l'extérieur doit assurer la barrière à l'eau (1) ; la frappe la plus à l'intérieur doit assurer la barrière à l'air (2).

La qualité des châssis influe sur l'étanchéité à l'air. Il faut s'assurer de la présence de joints d'étanchéité et privilégier les châssis à frappe (battants, oscillo-battants, tombants, projetant,...) aux châssis où la continuité de la barrière d'étanchéité à l'air ne peut pas être assurée (coulissants, pivotants, châssis à doubles ouvrants...)

Eviter également les commandes déportées et les châssis (portes ou fenêtres) trop hauts : la pression transmise par le système de fermeture est souvent insuffisante. Cela peut aussi être vrai pour les fenêtres avec ouvertures motorisées ; dans ce cas, attention à bien régler la course correctement car trop de pression sur le joint implique un vieillissement prématuré de celui-ci et pas assez de pression peut impliquer une perte d'étanchéité importante.

Lorsqu'une fenêtre comporte plus d'un ouvrant, il faut prévoir un montant central (éventuellement amovible).

Double barrière d'étanchéité 

Figure 29 : Double barrière d’étanchéité, source : Source : www.energieplus-lesite.be© Architecture et Climat - LOCI – UCL

  • Au niveau du raccord entre le châssis et son support

Soigner la jonction entre le châssis et le mur.

Menuiserie avec double barrière étanche à l'eau et à l'air en périphérie du châssis

Bavette d'étanchéité (membrane type ‘pare-vapeur')

Source : Rapport technique « Bâtiments exemplaires », Fiche 1.1 : L'étanchéité à l'air : points d'attention récurrents en phase de conception, septembre 2010.

Livraison et stockage des nouveaux châssis avant mise en œuvre

  • La livraison des châssis se fait généralement à une date précise, planifiée en accord avec le fabricant. Afin d'éviter de devoir les entreposer trop longtemps sur chantier (encore faut-il que l'espace soit disponible), il est donc essentiel que le planning des travaux soit particulièrement précis et étudié.
  • Si un stockage d'une certaine durée sur chantier est nécessaire, il importe de protéger les châssis des intempéries (à l'intérieur du bâtiment), de les stocker à l'écart des zones de travaux. Ceci permet de prévenir leur dégradation et de garantir leur qualité optimale.

Qualité de mise en œuvre

Pour informations sur la pose des menuiseries, consulter la NIT 188.

La pose des menuiseries extérieures

Afbeelding 30: WTBC, Technische voorlichting 188, De plaatsing van buitenschrijnwerk , juni 1993, BrusselCSTC, Note d'information technique 188, La pose de menuiseries extérieures, juin 1993, Bruxelles

Le châssis est placé dans l'axe de la baie; il est posé de niveau et d'aplomb, ou suivant les pentes prévues.

Remplacement du châssis existant :

  • Travaux lourds : démolition du plafonnage ou moulures de l'ébrasement, de la tablette et ragréage de la baie

Fixation au gros-œuvre

En fonction du type de gros œuvre, le problème fondamental lors de la pose d'une menuiserie consiste à garantir la continuité des fonctions principales, à savoir :

  • l'étanchéité à l'eau
  • l'étanchéité à l'air
  • la résistance mécanique
  • l'isolation thermique.
  • la résistance à l'effraction

Etanchéité à l'air du châssis

  • Réglage précis des quincailleries.

Etanchéité à l'air entre la baie et le châssis

L'étanchéité à l'air entre la baie et le châssis est à réaliser avec soin !

  • Arrêter l'enduit contre le dormant : risque de fissure à la jonction entre les deux matériaux ou dans l'enduit. (fuite d'air)
  • Fermeture étanche avec joints en silicone à l'extérieur et mastic à peindre à l'intérieur (attention: pas de joints silicone plus larges que 5 mm – au besoin réaliser un fond de joint au mortier). Eventuel retour de l'isolant.
  • Remplissage des vides éventuels par un isolant souple (pas de matériau léger rigide tel que le polystyrène expansé ni les mousses en bombe durcissantes non élastiques) (pour le choix durable des isolants, voir Dossier | Choix durable des matériaux d'isolation thermique)
  • Fermeture avec un matériau lourd (mortier à l'extérieur, plâtre ou éventuellement bois massif à l'intérieur), en laissant un joint le long du châssis

Membrane d'étanchéité à l'air posée sur le pourtour d'un châssis

Membrane d'étanchéité à l'air posée sur le pourtour d'un châssis© CSTC, Pose des menuiseries

Le resserrage des menuiseries extérieures au gros œuvre doit permettre d'assurer la continuité des performances fournies par les châssis de fenêtres et la barrière d'étanchéité à l'air des façades.

Les solutions les plus performantes consistent à utiliser des caissons, à placer des membranes d'étanchéité, des joints compressibles, ... Elles nécessitent néanmoins une attention particulière lors de la mise en œuvre et de la coordination des travaux.

Nous envisageons l'utilisation de membranes d'étanchéité à l'air positionnées sur tout le pourtour du châssis et sous la tablette. Cette membrane est fixée par le menuisier au châssis avant la pose de ce dernier. La liaison de la membrane au châssis est réalisée à l'aide d'une colle ou d'un joint et d'une latte de compression. Elle ne peut être percée dans sa partie libre par les pattes de fixation de la menuiserie au gros œuvre.

Les membranes sont soit directement collées au gros œuvre avant d'être enduites, soit enrobées dans l'enduit intérieur de la baie. Si la baie présente d'importants écarts de planéité, elle devra être cimentée afin de garantir une bonne adhérence et d'éviter l'apparition de fuites d'air locales lorsqu'on comprime la membrane sur la couche de colle présente sur le gros œuvre.

Le collage de la membrane au gros œuvre est réalisé par le menuisier. Par contre, s'il s'agit d'une membrane munie d'un treillis, son rabattement sera réalisé par le plafonneur. Quelle que soit la méthode, l'emploi d'un treillis d'accrochage ou d'une plaque de support peut se révéler indispensable pour l'adhésion de la finition. La membrane ne peut être endommagée et les liaisons dans les angles doivent être effectuées avec tout le soin nécessaire.

Article du CSTC, Pose des menuiseries : exemples de solutions, http://www.cstc.be/homepage/index.cfm?cat=publications&sub=bbri-contact&pag=Contact33&art=511

Une étanchéité à l'air assurée par la pose de bandes adhésives constitue une technique tout à fait éprouvée et qui donne de très bons résultats. En construction neuve, il est plus facile de poser ces bandes sur le châssis avant la pose de celui-ci.

construction d'un immeuble de bureaux passif

?Figuur 32: [141] ] Kantoren van Elia, Léon Monnoyerkaai, bouw van een passief kantoorgebouw, Architectes associés.?[141] Bureaux Elia, quai Léon Monnoyer, Architectes associés.

Les châssis ont été livrés sur le chantier avec les bavettes d'étanchéité déjà appliquées. La mise en œuvre de la barrière étanche est alors beaucoup plus aisée.

Notons cependant que certains menuisiers préfèrent placer les bandes d'étanchéité avant la pose, mais après la livraison des châssis sur chantier pour éviter que les bandes ne s'arrachent à la sortie du camion...

Source : Rapport technique « Bâtiments exemplaires », Fiche 1.1 : L'étanchéité à l'air : points d'attention récurrents en phase de conception, septembre 2010.

Pose d'un châssis au moyen d'un caisson

© CSTC

Une autre solution pourrait consister à utiliser un caisson partiel ou total. Dans ce cas, un joint continu ou une colle expansive seront appliqués sur toute l'interface entre le dormant et le caisson avant la fixation mécanique. Les panneaux utilisés pour la réalisation de ce caisson doivent offrir une étanchéité à l'air suffisante (dans cet exemple, il s'agit de panneaux en contreplaqué de 22 mm de qualité 2 ou supérieure). Le châssis et son caisson sont fixés dans le gros œuvre. Il est important d'assurer l'étanchéité à l'air de l'interface entre le caisson et le gros œuvre. L'injection de mousse expansive ne permettant pas de garantir une étanchéité complète, une membrane complémentaire doit être appliquée du côté intérieur, puis noyée dans l'enduit. La conception de la baie doit être adaptée. En effet, l'utilisation d'un caisson nécessite une battée de dimensions plus importantes que celles pratiquées habituellement. Il est nécessaire de prévoir une battée d'une largeur minimale de 6 cm. Dans certaines situations, elle devra même atteindre 10 cm. La conception et la coordination des corps de métier se révèlent, une fois de plus, essentielles.

L'implication de nombreux produits nécessite la connaissance de ces éléments (utilisation de produits à cellules fermées, stabilité dimensionnelle limitée, résistance à la déchirure, au fluage, durabilité, ...) et la maîtrise de leur combinaison avec les autres éléments de la menuiserie, du gros œuvre et des finitions.

Article du CSTC, Pose des menuiseries : exemples de solutions

Label du bois 

En cas de châssis en bois, exiger, lors de la réception du bois, la preuve de son origine et de sa labellisation. Les labels PEFC et FSC disposent tous les deux d'une traçabilité grâce à un numéro qui garantit la validité de la chaine de contrôle des produits certifiés (par exemple : FSC-COC-13245(AB). C'est ce numéro qui doit accompagner tous les châssis bois certifiés et qui doit être fournit sur chantier.

  • Pour la certification du label FSC (Chain Of Custody : CoC /Chaine de Contrôle : CdC), il existe un site spécifique pour vérifier la validité du numéro :info.fsc
  • Pour le label PEFC : soit on vérifie le numéro du logo disponible sur le produit http://www.pefcbelgium.be/fr/recherche/logo, soit on vérifie le numéro de la Chaine de Contrôle : http://www.pefcbelgium.be/fr/recherche/certificat Veiller à la qualité de mise en œuvre des jonctions entre les menuiseries et leur support (maçonnerie) afin d'obtenir le meilleur résultat du point de vue thermique et acoustique (ex : étanchéité à l'air via membranes de raccords...).
Dernière révision le 01/01/2013